Perso, a part retrouver mes heures de lei§ons, le demeure ne va pas trop changer. J’aurai juste moins de moment pour ecrire et ca, c’est plutot quelque chose qui me chagrine, je m’etais totalement faite a cette routine quotidienne de quatre a six heures par jour, plongee dans les affres d’la creation ainsi que la fiction…
J’espere que vous, vous vous rejouissez d’la semi-liberte qu’on nous accorde pour l’instant. Alors, continuez a prendre bien lait de vous, je tiens a vous retrouver en excellente et due forme au sein d’ la rubrique Humeur du jour en moment a venir.
Et Afin de finir cette periode en mode litterature, pendant qu’une petite pluie arrose notre cite, je vous envoie une nouvelle nouvelle ma plume legeeere et ssspirituelle, juste apres ces certains mots.
Illusion
J’ai lune, froide et pale, blanche dame au c?ur de cristal glace, froisse des ombres pressees, fugitives, fragiles. Notre lune ronde, statique, sans fievre et sans chagrin est inhumaine.
Sous la lune emplie, je la regarde passer encore une fois : elle est mince, limite frele et semble frissonner Quand, dans la chaleur de ma piece, je la guette derriere les rideaux gris.
Elle passe seulement, droite dans un grand manteau blanc, les mains frileusement jointes dans des mitaines claires, la tronche legerement courbee par l’avant, le regard baisses, fixes au sol, invisibles. Je la regarde.
J’ignore d’ou elle vient, ou elle se rend, mais chaque apri?m, depuis bien un certain temps deja, je l’attends. Avec impatience avant l’heure, avec angoisse, si elle attrape quelque retard.
Et si un soir, elle ne passait pas ?
Et si elle ne passait plus jamais ensuite ?
Non, impossible. Elle va toujours de son allure tranquille, reguliere, indifferente, ainsi, je l’attends, meme si jamais elle n’a tourne son visage lisse et impenetrable dans la direction ma fenetre illuminee.
A quoi pense-t-elle au froid, derriere son front hautain, noble, pur ?
Certainement nullement a moi.
Ne sourit-elle jamais, ne chante-t-elle pas Afin de egayer sa paisible foulee dans la nuit, ne leve-t-elle pas le regard de le droit chemin ?
Je ne la connais pas. Je la regarde seulement passer tel un songe, une ombre, votre fantasme. Inaudible, insaisissable, incolore. Je la regarde passer tel une douloureuse illusion.
Sa vie est ailleurs. Je ne sais rien d’elle. Me concernant, elle est votre silhouette fine et elancee, qui existe juste moyen de quelques minutes, chaque apri?m, dans ce chemin creux de campagne desolee. Rien d’autre. Elle fait part de votre paysage fantomatique, de mes jours, de mes nuits, sans savoir qui je suis, sans conscience du existence.
Ses heures, ses nuits se deroulent sans doute bien loin de moi, aupres de quelque parent ou de quelque ami. Nous ne devons jamais avoir beaucoup de points en commun.
Quel reste le son de sa voix ? Quelle est la profondeur, la teinte de ses yeux ? Comment se plissent ses levres lorsqu’elle sourit ? Quels gestes tendres fait-elle en amour ?
Qui est-elle ? Ou va-t-elle ? Femme superbe, mysterieuse, dont j’imagine le parfum de lys, ne t’arreteras-tu pas un jour, la, juste devant la maison ?
D’ou vient-elle ? Je ne la vois pas passer en sens inverse… Prend-elle une nouvelle route au retour, invisible de moi, ou d’autres ont la possibilite de aussi la suivre du regard jusqu’a votre qu’elle disparaisse, imperturbable, sans se retourner ?
Quelle pourrait etre sa reaction si elle prenait conscience de mon attente assidue ? S’indignerait-elle de une telle surveillance insensee ? Detournerait-elle la tronche, dedaigneuse, sans un commentaire ? S’enfuirait-elle ? Rirait-elle de ces questions ?
Comment l’atteindre ? Comment ne point l’effrayer alors meme que je l’aborderais ?
Comment l’appeler ? Madame, mademoiselle ? Juliette, Louise, Clarisse ? M’entendrait-elle seulement ?
J’me sens si ridicule au milieu des points d’interrogation. Se mettre dans de tels etats pour une parfaite inconnue ! Est-ce Afin de cette raison qu’elle est si parfaite ? Puisque inconnue… Dechanterais-je si je faisais vraiment sa connaissance ? Pourtant, je ne pense qu’a ca.
Comment resister a l’attrait de cette femme unique et lumineuse, apri?m apres jour, du fond du fauteuil de paralytique, de mon denuement, ma morne solitude ? Elle reste votre phare au sein d’ mon ocean personnel, le seul point de repere concret et stimulant de mes journees moroses.
Comment ne pas imaginer, esperer, que, bientot, elle arretera sa course dont je ne connais gui?re l’optique, juste a la hauteur, qu’elle dirigera enfin le velours de le regard via l’aridite ma vie, qu’elle sourira, et ouvrira sa bouche aux levres charnues, Afin de dire, la premiere fois:
– Bonsoir… Comment allez-vous ?
Mon attente reste incertaine, vaine.
Mais mon dieu, quelle heure est-il ?
Il semble l’heure ! C’est son heure, j’ai presque failli l’oublier a rediger toutes ces inepties ! Elle va arriver, emmitouflee et secrete, tel a son habitude…
Pourvu qu’elle passe ! Qu’elle passe i nouveau un certain temps, toujours, dans l’immobilite nocturne que seuls troublent son pas leger et assure, la buee vaporeuse que souffle sa bouche entrouverte, ainsi, mes regards indiscrets, passionnes, enflammes via le desir et la honte, qui l’escortent inlassablement, sans meme, helas, alterer sa marche sereine…
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Marseille – Lundi 4 mai 2020 – 16h45
Je ne suis ni morte ni malade et je m’en rejouis, mais tel j’ai eu plusieurs messages d’inquietude – et merci aux personnes qui ont pris de mes nouvelles d’ailleurs, c’est cute – ces derniers semaines au sujet du silence prolonge sur votre blog – 3 semaines je crois, en meme moment elles paraissent passees si vite – me revoila lala, pour vous dire que non, je ne vous ai gui?re oublies les cheres lectrices, les chers lecteurs, mais je vous ai zappes, profils chatki j’avoue. Prise avec mon projet de correction pour mon prochain roman, je m’acharne, me concentre, et termine souvent la journee tard, avec une seule l’envie : eteindre l’ordi, ne plus affirmer, me sustenter, regarder 1 film qui me sort de les propres fictions. C’est donc votre que je fais quotidiennement et, deal reussi, puisque j’ai termine hier soir la grosse session de correction que je m’etais donne a executer avant la fin du grrmblhconfinement.